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Election du 18ème gouvernement Communiqué de Philippe Dunoyer : Ce matin, les membres du XVIIIème gouvernement de la Nouvelle-Calédonie ont été élus par le Congrès. Le Haut-Commissaire a ensuite convoqué le nouveau gouvernement pour qu’il élise son Président et son Vice-président. A l’occasion de ce scrutin, Alcide Ponga a présenté sa candidature et rassemblé les 4 voix des Loyalistes et du Rassemblement. Je n’ai pas présenté ma candidature à la présidence et je me suis abstenu, tout comme mon colistier Petelo Sao. ⚠️ Pourquoi ? Depuis que nous avons pris la responsabilité de remplacer le XVIIème gouvernement de Louis Mapou, j’ai effectué de nombreuses démarches vis-à-vis des autres groupes politiques du Congrès. Mon objectif était de permettre la constitution d’une majorité, notamment avec les Loyalistes, le Rassemblement et l’Eveil Océanien, indépendamment de nos différences de sensibilités, pour gouverner le plus efficacement possible le pays en ces temps de crise économique et sociale sans précédent. L’enjeu essentiel est de revenir à un fonctionnement de nos institutions et à des relations avec l’Etat conformes à l’intérêt supérieur du pays. ⚠️ Un contrat de gouvernance Dans le cadre de cette nécessaire rénovation du fonctionnement institutionnel, j’ai proposé un « contrat de gouvernance pour un gouvernement de salut public au service du peuple Calédonien ». Ce contrat de gouvernance était basé sur 4 principes fondamentaux, dont le non-respect a justifié la censure du gouvernement Louis Mapou : 📌 La refondation des relations avec l’Etat au travers d’une loi spéciale « Reconstruction et accompagnement de la Nouvelle-Calédonie » prévoyant des aides et non des prêts, la compensation des pertes de recettes fiscales et sociales, la transformation des emprunts COVID en subventions, le financement des régimes chômage et excluant l’alourdissement de la pression fiscale, 📌 Un programme de réformes d’urgence réaliste – selon des modalités à définir avec les partenaires sociaux - ciblant le RUAMM, la TGC, la réduction des dépenses publiques et l’annulation de l’achat des nouveaux AIRBUS d’AIRCALIN…, 📌 Une méthode de fonctionnement institutionnel au travers d’un exécutif qui travaille en étroite concertation avec le Congrès de la Nouvelle-Calédonie et d’une collégialité gouvernementale rénovée. 📌 Enfin, la réduction du train de vie du gouvernement, avec par exemple, la diminution de 50% de la sur-rémunération des membres du gouvernement, la baisse de 30 % du nombre des collaborateurs des membres du gouvernement, l’instauration des déplacements à l'extérieur en classe économique, l’abandon des indemnités de représentation du Président et du VP du gouvernement et enfin, la suppression des véhicules de fonction pour les collaborateurs des membres du gouvernement. ⚠️ Une fin de non-recevoir Or, malgré plusieurs séances de discussions avec les représentants des Loyalistes et du Rassemblement, il a été impossible d’aboutir sur tous ces sujets. Ni sur le contrat de gouvernance, ni sur le secteur que je sollicitais en lien avec mon parcours professionnel et mon expérience institutionnelle. J’en prends acte, même si je le regrette. Faute d’accord sur les principes fondamentaux qui devraient guider selon moi l’action du gouvernement face aux urgences, j’ai décidé de renoncer à siéger au sein du gouvernement. ⚠️ L’urgence d’installer au plus vite le gouvernement Pour autant, le gouvernement Mapou n’a pas été renversé pour qu’un blocage institutionnel en résulte, comme cela a été le cas pendant 5 mois lorsque l’UNI et l’UC avaient fait tomber le gouvernement Santa. Jérémie Katidjo-Monnier, membre du gouvernement sortant au titre de Calédonie Ensemble, me remplace donc à compter de ce jour. Dès la prochaine réunion du gouvernement, il apportera sa voix à la candidature d’Alcide Ponga à la présidence. Pour Calédonie Ensemble, il est indispensable que le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie entre en fonction le plus rapidement possible.